- tire-sou
-
⇒TIRE-SOU, subst. masc.Fam., vieilliA. — Personne qui perçoit de l'argent, qui en soutire à des titres divers (usurier, employé du fisc). (Ds LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lar. Lang. fr.).B. — 1. Personne qui quémande, qui soutire sans cesse de l'argent par ses demandes répétées et importunes. La première fois qu'on le voit on lui donnerait le bon Dieu sans confession, mais il y a des jours où il est poli comme une porte de prison. Tout ça c'est des tire-sous (PROUST, Sodome, 1922, p. 790).2. Personne avide de gains, même minimes. (Ds GUÉRIN 1892, Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).Prononc. et Orth.:[
]. ROB. 1985: ,,On peut écrire un tire-sous (invar.)``. Plur. des tire-sous. Étymol. et Hist. 1. 1690 « jeu de cartes où l'on convient que celui qui gagnera le coup tirera seulement une pièce de monnaie de la masse » (FUR., s.v. tire-teston); 2. a) 1704 « usurier » (Trév.); 1836 « homme avide de gains mesquins » (RAYMOND); b) 1800 tire-sol « receveur d'impôts » (BOISTE). Comp. de tire, forme du verbe tirer (sens A) et de sou.
tire-sou [tiʀsu] n. m.ÉTYM. 1836; « usurier », 1704; « receveur (des impôts) », 1803; de 1. tirer, et sou.❖♦ Fam., vieilli. Personne qui extorque, demande de l'argent, quémande. || Des tire-sous. — REM. On peut écrire un tire-sous (invar.).0 Cet orgueil ne l'empêchait pas, dans le but d'améliorer ce qu'il appelait son traitement, d'accepter pour ses courses des rémunérations qui l'avaient fait prendre en horreur à Françoise : « (…) Tout ça, c'est des tire-sous ». Catégorie où (…) elle rangeait déjà Albertine, parce qu'elle me voyait souvent demander à maman, pour mon amie peu fortunée, de menus objets, des colifichets (…)Proust, Sodome et Gomorrhe, Pl., t. II, p. 790.
Encyclopédie Universelle. 2012.